Le bilan, le compte de résultat, la capacité d’autofinancement et les soldes intermédiaires de gestion fournissent des informations brutes, certes intéressantes, mais elles ne permettent pas de situer l'entreprise par rapport à ses concurrents.
Ces informations
peuvent être utilisées de différentes manières, facilitant des comparaisons
significatives grâce à un grand nombre de calculs qui sont systématiquement
interprétés dans le monde financier.
C'est l'objectif que
nous poursuivrons dans la méthode des ratios proposée ici pour le problème de
rentabilité de l'entreprise, et reporterons l'analyse du ratio de la structure
bilantielle dans un autre article
Un ratio est un rapport
qui représente une certaine relation réaliste entre deux valeurs. Les ratios
provenant des documents comptables sont un outil privilégié pour le diagnostic
financier des entreprises.
Exprimés en
pourcentages, en décimales ou en jours, ils facilitent la comparaison des
entreprises en évitant de raisonner sur des valeurs absolues qui n'ont
généralement pas beaucoup de sens.
Cependant, ils
présentent également certains inconvénients car leur appellation varie souvent d'un
analyste à l'autre; ils ne sont liés qu'à des éléments commerciaux passés; leur
nombre peut être très important, et vous devez savoir comment choisir pour
chaque objectif que vous définir le plus pertinent.
Les deux principaux
ratios de rentabilité globale sont :
-
Le résultat net en
pourcentage de l’actif total ;
-
L’excédent brut
d’exploitation est également rapporté à l’actif total
Tandis que les deux
principaux ratios de rentabilité financière sont :
-
Le résultat net
rapporté aux capitaux propres ;
-
Le résultat net majoré
d’un tiers des intérêts des emprunts (en tenant compte de l'économie d'impôt)
rapporté aux capitaux permanents.
Certains ratios peuvent
également provenir des soldes intermédiaires de gestion. Les plus importants
sont :
-
Le taux de marge
(marge commerciale/coût d’achat des marchandises vendues) et le taux de marque (marge
commerciale/vente de marchandises), tous deux sont dérivés de la marge
commerciale et n'ont rien à voir avec la taille de l'entreprise;
-
Le taux de
valeur ajoutée (valeur ajoutée/ (marge commerciale + production de l’exercice))
qui permet une comparaison plus complète avec d'autres entreprises du même
secteur en ce qui concerne la richesse créée ; Il est à noter que le taux
de valeur ajoutée lui-même n'a pas de sens. En effet, cela dépend de la nature
des activités de l'entreprise, de l'importance et de l'efficacité de son
processus de production.
De plus, il faut
veiller à ne pas expliquer ce ratio de manière trop superficielle, or un taux
faible n’est pas forcément une mauvaise chose car cela peut signifier un
recours significatif à la sous-traitance ou une production plus simple.
Au contraire, un taux
élevé n’est pas forcément bon car cela peut s’expliquer par des charges de
personnel pléthoriques.
La valeur ajoutée peut
permettre de rémunérer tous les acteurs impliqués dans la production de
l'entreprise :
-
les salariés par
le biais des salaires pour rémunérer leur travail ;
-
l'État à travers
des impôts et des taxes pour rémunérer l'ensemble des services à la
collectivité;
-
les banques par
le biais des intérêts versés pour rémunérer les prêts qu'elles ont
accordés ;
-
les actionnaires
par le biais des dividendes pour rémunérer leurs apports en capital ;
La rémunération de
l’ensemble des dits acteurs se présentent respectivement sous forme des ratios
suivants :
-
Les charges de
personnel en pourcentage de la valeur ajoutée : ce ratio mesure la taille
d'un morceau de tarte qui entre dans la poche de l'employé
-
Les charges
d’impôts en pourcentage de la valeur ajoutée ;
-
Les charges
financières nettes (charges financières – produits financiers) en pourcentage
de la valeur ajoutée : ce ratio mesure la part de gâteau qui va dans la
poche de l'établissement
financier
-
Le résultat net
comptable en pourcentage de la valeur ajoutée.