mardi 6 juillet 2021

Optimisation de la structure du bilan pour un équilibre actionnarial

 L’effet de levier déterminé par le ratio « Endettement sur fonds propres », ou « Endettement/Ebitda » (l’Ebitda est le résultat avant charges financières, impôts, amortissements et provisions, mais après provisions pour dépréciation de stocks et clients) dans une approche pour les flux de trésorerie est un facteur indispensable qui détermine la notation de la banque, et donc l’évaluation de la capacité de financement de l’entreprise.

Les fonds propres étant subordonnés à tous les autres apporteurs de capitaux en cas de liquidation,  ils supportent en premier les pertes. Ainsi, plus le levier financier est faible, meilleure est la notation de la banque, plus la flexibilité financière est grande, et mieux les clients et les fournisseurs perçoivent le sérieux de l'entreprise.

Au contraire, en raison de la déductibilité des charges financières de la dette et de la non-déductibilité des paiements de dividendes, le financement d'une entreprise avec peu ou pas de levier financier entraînera des coûts importants.

De plus, le coût de la levée de fonds est généralement doublé, car d'une part, il réduit l'assiette des droits de dividende des actionnaires existants, et d'autre part, il ouvre la voie à la réduction du contrôle par les actionnaires.

Cependant, ces deux arguments ne sont pas inévitables.

L'équation économique entre la dette et le capital est relativement facile à résoudre. En comparant avec les ratios sectoriels, il est possible d'approcher le point d'équilibre auquel le coût de la dette augmentera légèrement sans calcul ; cette équation sera complétée par des discussions avec les banquiers et les consultants.

Il est important de préciser qu'au fur et à mesure de la croissance de l'entreprise, le ratio doit intégrer l'analyse de la dette en multiples de cash-flow/Ebitda. Se limiter à la perspective comptable des fonds propres sera limité car ils reflètent plus le passé de l'entreprise que l'avenir.

La mise en place d'opérations de financement qui conduiront à l'optimisation de la structure du bilan n'est pas le seul calcul issu de l'optimisation de l'allocation Dette/Fonds propres.

Elle résulte d’une combinaison de modes de financement adaptés à la nature des risques qu'ils encourent pour financer les actifs, à leur disponibilité sur le marché et aux coûts/bénéfices associés à chaque option que l'entreprise ouvre.

Une fois la première étape franchie, l'entreprise devra arbitrer entre les différentes options disponibles pour répondre à ses besoins. Par exemple, les solutions de financement seront différentes selon que la structure financière peut soutenir son rythme de croissance, de faire face à une rentabilité insuffisante pour honorer les engagements auprès des organismes de crédit, de financer une acquisition d’immobilisation, de réaliser une opération sur le capital social par exemple.

Ainsi, la règle d'« optimisation relative » de la structure du bilan va dériver plusieurs structures optimales en fonction du secteur d'activité et du cycle de vie de l'entreprise.

Par conséquent, au stade du démarrage, les entreprises ont besoin de plus de fonds propres pour compenser les risques. Les entreprises parvenues à maturité avec des marges bénéficiaires élevées utiliseront davantage de dettes pour bénéficier des incitations fiscales associées et maintenir l'équilibre de l’actionnariat et l’optimisation de la structure du bilan.   


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dimanche 27 juin 2021

Réclamation contentieuse auprès de la DGI et suspension de paiement

 Le contribuable dépose une réclamation auprès du service des impôts. Le paiement sera-t-il suspendu pour cette réclamation ?

Une réclamation contentieuse n’est pas suspensive de paiement. Le contribuable doit payer et continuer de suivre sa réclamation. Le seul cas où l’impôt est suspensif de paiement c’est lors du recours devant les commissions car il n’a pas été encore émis.

Une fois l’impôt émis il devient exigible, car le percepteur (Trésorerie Générale du Royaume) est personnellement responsable des montants qu’il doit recouvrer auprès du contribuable.

Cependant, lorsque la procédure accélérée est appliquée, l'impôt sera prélevé « émis » même si le contribuable se pourvoit devant les commissions, comme dans le cas des profits fonciers.


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Compte de l’exploitant et compte courant d’associé

 La fonction du compte de l’exploitant « Compte 11175 » est de quantifier les montants apportés par l’exploitant individuel à son entreprise et les montants prélevés de son entreprise.

 Il est à noter qu'une entreprise individuelle, possède deux types de patrimoines, le patrimoine de l'exploitant et le patrimoine de l'entreprise.

Ainsi, le compte de l’exploitant a pour objet de décrire la relation financière entre patrimoine privé (exploitant) et patrimoine professionnel (entreprise). On peut dire que ce compte est souvent utilisé. Pour illustrer notre propos, prenons un exemple.

L’exploitant règle sa facture de restaurant privée en écrivant un chèque prélevé sur la banque de l’entreprise.

Tant que ces frais n'ont rien à voir avec les activités de l'entreprise. On considère en comptabilité qu’il y a eu un prélèvement financier pour les besoins
personnels de l'exploitant. C’est le compte de l’exploitant qui va être mouvementé, c’est-à-dire que le montant correspondant va être porté dans ce compte.

En effet, il est tout à fait légal que les prélèvements dépassent les apports. Un propriétaire d'entreprise individuelle peut donc retirer des fonds de son entreprise, car d'un point de vue juridique, l'entreprise est également la propriété de l'exploitant.

Le patrimoine professionnel est un concept purement fiscal.

En ce qui concerne le compte courant d’associé « Compte 4463 » mouvementé dans les comptes des sociétés (personnes morales), il est à noter que la société 
est une personne juridique à part entière au sens de la loi, et dispose de son propre patrimoine.

Ce patrimoine ne doit pas être confondu avec celui des associés.

Les opérations financières que les associés
vont entretenir avec la société transitent via deux comptes distincts :

·         Le compte « Capital », qui se compose des apports des associés à la société; en contrepartie, l'associé devient propriétaire d'une partie (détention des actions) de la société;

 

·         Le « Compte courant d'associé : CCA » (CCA est une dette de la société envers l’associé. L’avantage de ce mode de financement est d’apporter du cash à l’entreprise sans immobiliser les fonds dans le capital social. En outre, les avances en compte courant peuvent éviter le recours à des prêts pour rééquilibrer la trésorerie. Lorsqu’une entreprise se trouve en difficulté, tout nouveau crédit va augmenter les coûts financiers), qui regroupe les sommes
que l’associé a prêtées et non apportées à la société.

En contrepartie, le prêteur n'est pas propriétaire, mais a l'identité d'un créancier.

Cependant, un associé qui a fait une mise de fonds (apport) dans la société ne peut exiger son remboursement en cas de faillite. En revanche, l'argent qu'il a prêté peut être remboursé.

Il existe une différence entre le compte courant d'associé et le compte
capital social d'une part, et le compte de l'exploitant d'autre part.

Dans une société, il est interdit à l'associé de prélever plus que les montants apportés sous forme de capital ou de prêts, car il abuserait du patrimoine de la société.

La société a son propre patrimoine et l'associé qui retire des fonds à des fins privées commet un délit d'abus de biens sociaux.

 


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samedi 19 juin 2021

Contrôle fiscal : Dates à retenir

Quelles dates importantes les contribuables doivent-ils respecter et connaître lorsqu'ils reçoivent un avis de vérification ?


Si la déclaration normale n'est pas
déposée, le délai de réponse d'un mois ne doit pas être dépassé, notamment après l'envoi de la deuxième lettre de rappel.

 En cas de vérification:

-          La date de l'avis de passage, la date de réception et la date de début de vérification.

 

-          La date de réception de la première notification de redressement de la part de l’inspecteur-vérificateur.

 

-          La date à laquelle la réponse du contribuable à la première lettre de notification a été envoyée

 

-          La date de réception de la deuxième lettre de notification de l'inspecteur-vérificateur.

 

-          La date d'envoi de la réponse du contribuable à la deuxième lettre de notification de l'inspecteur-vérificateur

 

-          La date du procès verbal de la clôture de la vérification.

 

Toutes ces dates et leurs échéances sont importantes car si les délais et la durée ne
sont pas respectés de la part du contribuable et de l’administration fiscale cela constituerait un vice de forme entraînant l'annulation ou le maintien de plein droit de l’impôt.


- La date de pourvoi devant la commission locale de taxation « CLT ».


- La date à laquelle la CLT a rendu son avis qui ne doit pas excéder les 24 mois.


- La date de demande de pourvoi devant la commission nationale de recours fiscale « CNRF ».


- La date à laquelle la « CNRF » a exprimé son avis qui ne doit pas dépasser les 12 mois.


- La date à laquelle le tribunal a reçu la plainte
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mercredi 16 juin 2021

Ratios de rentabilité

 Le bilan, le compte de résultat, la capacité d’autofinancement et les soldes intermédiaires de gestion fournissent des informations brutes, certes intéressantes, mais elles ne permettent pas de situer l'entreprise par rapport à ses concurrents.

Ces informations peuvent être utilisées de différentes manières, facilitant des comparaisons significatives grâce à un grand nombre de calculs qui sont systématiquement interprétés dans le monde financier.

C'est l'objectif que nous poursuivrons dans la méthode des ratios proposée ici pour le problème de rentabilité de l'entreprise, et reporterons l'analyse du ratio de la structure bilantielle dans un autre article

Un ratio est un rapport qui représente une certaine relation réaliste entre deux valeurs. Les ratios provenant des documents comptables sont un outil privilégié pour le diagnostic financier des entreprises.

Exprimés en pourcentages, en décimales ou en jours, ils facilitent la comparaison des entreprises en évitant de raisonner sur des valeurs absolues  qui n'ont généralement pas beaucoup de sens.

Cependant, ils présentent également certains inconvénients car leur appellation varie souvent d'un analyste à l'autre; ils ne sont liés qu'à des éléments commerciaux passés; leur nombre peut être très important, et vous devez savoir comment choisir pour chaque objectif que vous définir le plus pertinent.

Les deux principaux ratios de rentabilité globale sont :

-          Le résultat net en pourcentage de l’actif total ;

-          L’excédent brut d’exploitation est également rapporté à l’actif total


Tandis que les deux principaux ratios de rentabilité financière sont :

-          Le résultat net rapporté aux capitaux propres ;

-          Le résultat net majoré d’un tiers des intérêts des emprunts (en tenant compte de l'économie d'impôt) rapporté aux capitaux permanents.

Certains ratios peuvent également provenir des soldes intermédiaires de gestion. Les plus importants sont :

-          Le taux de marge (marge commerciale/coût d’achat des marchandises vendues) et le taux de marque (marge commerciale/vente de marchandises), tous deux sont dérivés de la marge commerciale et n'ont rien à voir avec la taille de l'entreprise;

-          Le taux de valeur ajoutée (valeur ajoutée/ (marge commerciale + production de l’exercice)) qui permet une comparaison plus complète avec d'autres entreprises du même secteur en ce qui concerne la richesse créée ; Il est à noter que le taux de valeur ajoutée lui-même n'a pas de sens. En effet, cela dépend de la nature des activités de l'entreprise, de l'importance et de l'efficacité de son processus de production.

De plus, il faut veiller à ne pas expliquer ce ratio de manière trop superficielle, or un taux faible n’est pas forcément une mauvaise chose car cela peut signifier un recours significatif à la sous-traitance ou une production plus simple.

Au contraire, un taux élevé n’est pas forcément bon car cela peut s’expliquer par des charges de personnel pléthoriques.

La valeur ajoutée peut permettre de rémunérer tous les acteurs impliqués dans la production de l'entreprise :

-          les salariés par le biais des salaires pour rémunérer leur travail ;

-          l'État à travers des impôts et des taxes pour rémunérer l'ensemble des services à la collectivité;

-          les banques par le biais des intérêts versés pour rémunérer les prêts qu'elles ont accordés ;

-          les actionnaires par le biais des dividendes pour rémunérer leurs apports en capital ;


La rémunération de l’ensemble des dits acteurs se présentent respectivement sous forme des ratios suivants :

-          Les charges de personnel en pourcentage de la valeur ajoutée : ce ratio mesure la taille d'un morceau de tarte qui entre dans la poche de l'employé

-          Les charges d’impôts en pourcentage de la valeur ajoutée ;

-          Les charges financières nettes (charges financières – produits financiers) en pourcentage de la valeur ajoutée : ce ratio mesure la part de gâteau qui va dans la poche de l'établissement financier

-          Le résultat net comptable en pourcentage de la valeur ajoutée.


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Quelle est la relation entre l'audit financier et le contrôle de gestion ?

I-   Le contrôle de gestion fournit des orientations pour une prise de décision efficace Pour gérer efficacement une organisation, il est ...