jeudi 24 février 2022

L’investissement « ESG » : « ESG Investing »

L’ESG est définie au sens large comme l’analyse des performances environnementales, sociales et pratiques de gouvernance.

L’investissement socialement responsable ou l'acronyme « ESG Investing » est sans aucun doute devenu l'un des sujets les plus brûlants de la gestion d'investissement au cours des dernières années. 

Les recherches Google pour le terme " ESG Investing " ont augmenté de façon exponentielle au cours des trois dernières années, ce qui a certainement attiré l'attention.

En conséquence, la direction de l’entreprise doit faire face à un nouvel ensemble de problèmes de gestion, maintenant que le réchauffement climatique a causé des problèmes environnementaux, la pandémie de COVID-19 a encore mis en évidence les problèmes sociaux.

En outre, la communauté des investisseurs a accordé aussi une attention particulière aux questions de gouvernance.

Elle a attiré l'attention de la communauté financière pour la première fois après la publication d'un rapport du Pacte mondial des Nations Unies en 2005, qui affirmait que l'intégration des facteurs ESG dans les marchés financiers « fera de bonnes actions ». Depuis, l'importance des enjeux ESG a explosé.


L'attention est portée aux impacts environnementaux des entreprises et les parties prenantes déduisent que la performance « ESG » peut garantir le succès d'une entreprise..

À mesure que le monde change, il devient de plus en plus nécessaire de comprendre quels risques ou les opportunités auxquelles les entreprises sont confrontées en raison des enjeux « ESG » qui peuvent déterminer leur vision à long terme.

La pandémie de COVID-19 a mis en évidence la nécessité de prendre davantage en compte ces facteurs, ce qui a entraîné une augmentation récente des investissements dans ce domaine.

Même au cours de ce siècle, l'environnement dans lequel les entreprises opèrent a changé.

Les entreprises ont généralement profité de la croissance économique, de la mondialisation, de l'augmentation de la consommation et des combustibles fossiles, et ont renforcé et étendu leur rôle de premier fournisseur mondial de biens, d'emplois et d'infrastructures.

En conséquence, leurs contributions aux questions clés de durabilité telles que le changement climatique, la biodiversité, la diversité sociale et l'inclusion ont également augmenté.

Dans le même temps, l'essor de la technologie a permis aux parties prenantes, ainsi qu'aux actionnaires, d’interroger les entreprises sur leur comportement.

Par conséquent, la mesure et la divulgation transparentes des performances en matière de développement durable sont désormais considérées comme un élément essentiel d'une pratique commerciale efficace, et la nécessité de maintenir la confiance dans les entreprises en tant que force du bien. 

Le reporting d'entreprise est un moyen par lequel les parties prenantes, y compris les investisseurs, identifient et mesurent les performances de l'entreprise, tout comme l'entreprise elle-même utilise des reporting en interne pour la prise de décision.

Le développement de l'information financière découle de normes comptables internationalement acceptées qui apportent transparence, responsabilité et compétence aux marchés financiers mondiaux.

Par conséquent, bien que la divulgation de la durabilité soit inévitablement plus complexe que l'information financière, les normes de durabilité acceptées au niveau international seront le fondement utilisé pour calculer les notations « ESG » pertinentes.



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vendredi 21 janvier 2022

L'amortissement, la dépréciation et la provision

 L’amortissement, la dépréciation et la provision, ces trois concepts sont en effet similaires à certains égards.

Le plus grand risque d'incompréhension provient du fait que l'amortissement, la dépréciation et la provision sont tous des charges fictives et n'entraîneront aucune sortie de fonds.   

Ce ne sont pas des frais, mais des charges calculées par l’entrepreneur. De plus, ces dotations sont considérées comme des charges déductibles des résultats de l'entreprise et donnent lieu à une diminution des impôts (ou à un décalage temporaire des impôts).

Cependant, en creusant plus profondément, nous voyons immédiatement la différence entre les deux logiques : l'amortissement d'une part, celle de la dépréciation et de la pro-
vision d'une autre part.

Pour bien comprendre comment ces deux mécanismes se distinguent, il est nécessaire de bien comprendre leurs fondements respectifs.

Les amortissements visent à reconnaître une certaine perte de valeur comptable et irréversible (dépréciation de la machine liée à l'utilisation). En revanche, la dépréciation tient compte de la perte de valeur possible et réversible qui touche les biens de l'entreprise (par exemple, la perte de valeur probable de la créance client).  

La provision présente les mêmes traits caractéristiques que la dépréciation, mais liée aux postes du passif.


Par ailleurs, il convient de souligner
une particularité aux dépréciations et aux provisions, c’est que contrairement aux amortissements, les dépréciations et les provisions sont temporaires, c’est à dire provisoires.

Les dépréciations  et des provisions sont nécessairement à court terme, elles sont d’abord constituées (puis déduits du résultat comptable), puis disparaissent (puis ils gonflent les produits et donc le résultat comptable).

Par conséquent, ils doivent être reprises un jour ou un autre dans le résultat comptable.

C’est possible à partir de cette première démonstration que le problème de la coexistence de l'amortissement et de la dépréciation d'un même bien se pose.

Le raisonnement que nous menons conduit au constat de l’impossibilité d’amortir un bien et de le déprécier en même temps. De deux choses l’une :

·         Soit le bien fait l'objet d’une perte de valeur définitive, et il doit être amorti ;

·         Soit le bien se déprécie de manière réversible, et il faut le déprécier.

Cependant, le problème n'est pas aussi simple qu'il y paraît. Si on pousse un peu
le raisonnement, on note que la valeur nette comptable (ou valeur nette d’amortissement) d'un bien après amortissement peut dépasser sa juste valeur marchande.  

Une dépréciation sur ce bien serait alors justifiée pour ramener la valeur du bien à sa valeur réelle. C’est le cas par exemple d'un immeuble amorti en mode linéaire dans un contexte de marché baissier.

Les deux mécanismes sont donc différents mais leur cumul sur un même actif est
explicable.


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lundi 13 décembre 2021

Méthodes d'évaluation par la rentabilité

 Les méthodes d'évaluation par la rentabilité se basent sur la capitalisation ou l'actualisation

du résultat et reposent sur deux concepts :

·         le bénéfice actualisé, c'est-à-dire les flux nets de trésorerie (sans la prise en compte des amortissements) que l'entreprise génère, qui sont égaux à ses encaissements actualisés diminués de ses décaissements (investissements plus l’augmentation de ses besoins en fonds de roulement) actualisés ;

·         le taux de rentabilité interne (TRI), c’est-à-dire le taux de rentabilité de l'entreprise, est techniquement le taux d'actualisation qui annule la valeur actuelle nette.

 

Les différentes valeurs qui peuvent être obtenus à partir de la capitalisation sont :

·         La valeur du potentiel net de croissance, provenant de la capitalisation de la moyenne de l'autofinancement des trois derniers exercices comptables.

·         La valeur actualisée provenant du total de la capacité d'autofinancement sur plusieurs exercices comptables.

·         La valeur de rendement, provenant de la capitalisation de la moyenne des résultats nets comptables des trois derniers exercices comptables ;

·         La valeur de rentabilité, provenant de la capitalisation de la moyenne des dividendes versés au cours des trois derniers exercices comptables ;

·         La valeur du potentiel théorique de croissance, émanant de la capitalisation de la moyenne des capacités d'autofinancement des trois derniers exercices comptables ;

 

Lorsque la capitalisation est réalisée dans une fourchette illimitée, elle sera remplacée par une actualisation, applicable pour une période limitée (généralement trois ou cinq ans) et réalisée au taux de rendement exigé par les investisseurs.

 

Première règle :

 
L'idée générale qui sous-tend les méthodes d'évaluation par la rentabilité est que la valeur d'une entreprise ne dépend pas seulement du prix de revente estimé sur une période donnée, mais aussi d'un des revenus qu'elle procure (valeur ajoutée, excédent brut d'exploitation, résultat courant avant impôt, résultat net comptable, dividendes, flux de trésorerie disponibles, capacité d'autofinancement, autofinancement..).

 

La valeur d'une entreprise est capitalisée sur une certaine période.



Deuxième règle :


L'actualisation permet de ramener une valeur future à sa valeur actuelle, en prédisant l’augmentation des prix au cours des années où l'entreprise devrait exister.

 

Comme son nom l'indique, le but de la capitalisation est de déterminer un capital (C), (dans notre cas la valeur de l'entreprise), à partir d'un résultat (R) auquel on applique un taux de capitalisation (t) : C = R/t.


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mercredi 8 décembre 2021

Indemnités de déplacement : Incidences comptables et fiscales

 Les indemnités de déplacement versées par l'entreprise aux salariés comprennent généralement les frais de transport, de repas et de logement.

Après présentation des justificatifs, ou selon le montant forfaitaire fixé par la direction, ils seront remboursés aux salariés.

A) Prise en charge de ces indemnités par la société et facturation de ces frais aux clients avec marge

A-1) Remboursement sur la base des justificatifs

Ces frais doivent être enregistrés au niveau du poste "Autres charges externes", et les pièces justificatives fournies par les salariés font office de pièces comptables.

D'un point de vue fiscal, l'existence de pièces comptables probantes empêchera l'administration fiscale de remettre en cause les charges en question lors d’un contrôle fiscal.

 

A-2) Remboursement sur la base d’un montant forfaitaire

L'enregistrement de ces frais sera le même que ci-dessus, la différence est qu'en l'absence de pièces justificatives, la pièce de caisse (approuvée par le bénéficiaire et la direction) servira à elle seule de pièce comptable.

D'un point de vue fiscal, la direction générale des impôts pourra être tenté de discuter le niveau des indemnités versées si ces dernières lui semblent trop élevées eu égard aux frais qu'elles sont destinées à couvrir.


A-3) Facturation aux clients

La facturation à la clientèle avec marge sera soumise à la taxe sur la valeur ajoutée (TVA) au taux de 20%.

 

B) Refacturation des frais aux clients à l’identique

Le mode d'indemnisation sélectionné en interne (identique ou forfait), dépendra de la comptabilisation et du traitement au regard de la TVA de ces frais refacturés aux clients :

B-1) Remboursements sur la base des justificatifs


Pour les remboursements à l'identique effectués sur la base de pièces justificatives probantes, l'administration fiscale admet leur caractère de "débours", et décide à ce titre,
leur non-imposition à la TVA.


En principe, ces frais devront être enregistrés comme une créance sur le client concerné en contrepartie de la sortie d'argent (compte caisse). Sachant que les comptes de charges ne devront
pas être mouvementés.


Cependant, dans la pratique,
il est difficile d'obtenir des pièces justificatifs couvrant l’ensemble des frais remboursés aux salariés, telles que les frais de transport (généralement remboursés sous forme d'indemnités kilométriques) et les frais de repas.  


De même, si l'on choisit d'être prudent,
les frais refacturés aux clients doivent être incluses dans le chiffre d'affaires et soumises à la taxe sur la valeur ajoutée (TVA).

 

B-2) Remboursement des employés sur une base forfaitaire

 

Les frais encourus doivent être comptabilisés en charges, la facturation aux clients devant être constatée en chiffre d'affaires et soumise à la TVA au taux de 20 %


En effet, les autorités fiscales
ont tendance à considérer le remboursement effectué sur une base forfaitaire comme un élément de chiffre d'affaires qui doit être soumis à la taxe sur la valeur ajoutée.


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lundi 18 octobre 2021

Provisions pour dépréciation : Pertes latentes et Gains latents

La prudence est essentielle lors de la préparation des comptes annuels. Comment montrer cette prudence?

Concrètement, l'établissement des comptes annuels consiste à déterminer la valeur des actifs détenus par l'entreprise. Par conséquent, la société à la fin de l'année doit valoriser, c’est-à-dire évaluer le montant de ses stocks de marchandises et de matières premières, de ses créances, des actions ou obligations qu'elle possède, et le montant des biens immobiliers faisant partie de son patrimoine.

Le principe de prudence doit rendre les comptables pessimistes dans ces appréciations.

Cela revient à dire qu'il doit appliquer simultanément deux exigences comptables contradictoires pour se conformer au principe de prudence à savoir comptabiliser des pertes latentes, c'est-à-dire potentielles, et éviter de comptabiliser des gains latents.

 

Les pertes latentes :


Une fois que l'entreprise soupçonne des pertes futures potentielles
, elle doit les traduire de manière comptable dans ses comptes. Elle prendra donc en considération les pertes de valeur pouvant affecter son patrimoine immobilier (essentiellement les biens non amortissables), ses stocks, ses actions (suite aux fluctuations des cours boursiers). De même, elle prendra en compte le risque de défaillance des créanciers afin d'évaluer le montant des créances qu'elle possède.

 

Exemple :
Une entreprise réclame
 90 000 € à un client en difficulté. Le gestionnaire estime qu'il existe un risque de défaut de paiement par le client à hauteur de 50 % de la créance.

Par conséquent, l'entreprise est confrontée à la perte de la moitié de cette  créance. C'est une probabilité, pas une certitude. Le principe de prudence impose que la valeur de cette créance soit de 45 000 € au lieu de 90 000 €.

Il faut donc constater une provision pour dépréciation de 45000 €. En revanche, si l'entreprise avait la
certitude que le client ne paiera plus (liquidation judiciaire), elle ne doit pas constituer une provision pour  dépréciation des comptes clients
, mais une perte certaine de la créance de  90 000 €.


Les gains latents :

La comptabilisation de la transaction doit être différée jusqu'au moment où le gain sera définitivement réalisé. Par conséquent, il est interdit de comptabiliser les gains qui ont un caractère latent.

Notons que l'entreprise doit comptabiliser la perte de valeur de l’action due à la baisse des cours boursiers. C'est l'application du principe de prudence.

En revanche, si les cours augmentent, le même principe oblige l'entreprise à ne rien faire parceque le gain sur les actions est latent, car l’entreprise n'a pas encore vendu ces actions. 1l ne sera réel que si l'entreprise vend les actions.



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Quelle est la relation entre l'audit financier et le contrôle de gestion ?

I-   Le contrôle de gestion fournit des orientations pour une prise de décision efficace Pour gérer efficacement une organisation, il est ...