Dans le cas des petites et moyennes entreprises, les apports en capital seront le fait des actionnaires de la société ou des sociétés de capital-risque ou de capital développement.
Pour
les actionnaires, toute augmentation de capital peut modifier la structure de
contrôle de la société. Ce problème peut parfois être résolu en émettant des
actions sans droit de vote mais avec un revenu préférentiel ou en émettant des actions
réservées à des catégories spécifiques de détenteurs.
Pour
l'entreprise et indirectement pour ses actionnaires, le coût du capital est de
l'ordre de 10% à 20%, ce qui est bien supérieur au coût de la dette.
Théoriquement,
les entreprises peuvent également émettre des produits hybrides, tels que des
obligations convertibles, des obligations à bon de souscription d'actions
(OBSA), des obligations remboursables en actions (ORA) et d'autres obligations
convertibles en actions nouvelles ou existantes.
Ces
opérations ne s'appliquent qu'aux petites et moyennes entreprises qui sont déjà
à un stade avancé de développement ou en croissance.
Le
recours aux sociétés de capital-risque n’est pas sans importance. Bien que la
gestion quotidienne de l'entreprise à laquelle ils participent ait beaucoup
changé, ils continuent d'exercer une pression sur la stratégie de l’entreprise
en fonction de leur participation au capital de l’entreprise.
Leur
apport est souvent très positif, que ce soit en termes de capacité
d'accompagnement des dirigeants de petites et moyennes entreprises, en termes
de modernisation des règles de gouvernance ou dans la rigueur de gestion
qu’elles imposent.
Cependant,
leur objectif de réaliser un profit financier d'ici 4 à 8 ans peut entrer en
conflit avec les objectifs d'actionnaires historiques dont les objectifs
peuvent être très différents.
Le
choix entre un financement par emprunt et un financement par levée de fonds est
une décision stratégique car il dépendra de l'appétit pour le risque des
actionnaires et/ou des dirigeants.
S'il
existe un calcul théorique permettant d'optimiser le montant de la dette au-delà
duquel le coût de financement va devenir croissant, alors le ratio «
dette/capital » est généralement déterminé en comparant la structure financière
de l’entreprise à celle de son secteur d’activité, dans le pays dans lequel
elle exerce.
Le
degré de maturité dans le cycle de vie de l’entreprise ainsi que la nature des
actifs à financer limiteront également la capacité d’endettement de
l’entreprise.
Une
fois la propension au risque des actionnaires et les ratios du secteur
déterminés, il faut définir l'exposition au risque de l'entreprise, puis
l'exposition au risque des actifs qu'elle veut financer pour calculer le ratio « dette/capital »
susceptible de maximiser sa rentabilité, tout en assurant aux créanciers sa
capacité à assurer la liquidité à court terme et la solvabilité à moyen
terme .
En
effet, pour attirer les capitaux des investisseurs, l'entreprise doit être en
mesure de prouver sa rentabilité par rapport aux autres acteurs du secteur et
convaincre ses banquiers que la moindre faiblesse de la conjoncture économique
n'affaiblira pas son levier financier et assurer la liquidité de
l’entreprise.
·
Déterminer le montant du capital
recherché « structure bilancielle cible » et le type
d’investisseurs potentiels (investisseurs institutionnels,…)
·
Fixer les types d’instruments de
capital à émettre en fonction des objectifs poursuivis en matière d’équilibre
actionnarial (stabilité à moyen ou long terme de l’actionnariat, capacité de
distribution…) par exemple des actions ordinaires, avec ou sans droit de vote, actions à dividende prioritaire
sans droit de vote, titres hybrides, convertibles…
·
Négocier avec des investisseurs
potentiels :
-
Préparer tous les documents
nécessaires à la prise de décisions d'investissement (rapport des activités,
études de faisabilité, actif, passif, compte de produits et de charges, états
des informations complémentaires, plan d'affaires…) ;
-
Se faire assister par des consultants
externes comme les
cabinets de conseil en évaluation, cabinets de conseil pour des montages
stratégiques et financiers, et recherche d'investisseurs cohérents avec
l'entreprise et les actionnaires historiques, et aussi se faire assister par
des avocats qui rédigent et négocient les pactes d'actionnaires.