mardi 27 juillet 2021

Comment connaître la valeur du patrimoine, actions et dettes de l'entreprise ?

 Dans le cas des petites et moyennes entreprises, les apports en capital seront le fait des actionnaires de la société ou des sociétés de capital-risque ou de capital développement.

 

Pour les actionnaires, toute augmentation de capital peut modifier la structure de contrôle de la société. Ce problème peut parfois être résolu en émettant des actions sans droit de vote mais avec un revenu préférentiel ou en émettant des actions réservées à des catégories spécifiques de détenteurs.

 

Pour l'entreprise et indirectement pour ses actionnaires, le coût du capital est de l'ordre de 10% à 20%, ce qui est bien supérieur au coût de la dette.

 

Théoriquement, les entreprises peuvent également émettre des produits hybrides, tels que des obligations convertibles, des obligations à bon de souscription d'actions (OBSA), des obligations remboursables en actions (ORA) et d'autres obligations convertibles en actions nouvelles ou existantes.

 

Ces opérations ne s'appliquent qu'aux petites et moyennes entreprises qui sont déjà à un stade avancé de développement ou en croissance.

 

Le recours aux sociétés de capital-risque n’est pas sans importance. Bien que la gestion quotidienne de l'entreprise à laquelle ils participent ait beaucoup changé, ils continuent d'exercer une pression sur la stratégie de l’entreprise en fonction de leur participation au capital de l’entreprise.

 

Leur apport est souvent très positif, que ce soit en termes de capacité d'accompagnement des dirigeants de petites et moyennes entreprises, en termes de modernisation des règles de gouvernance ou dans la rigueur de gestion qu’elles imposent.

 

Cependant, leur objectif de réaliser un profit financier d'ici 4 à 8 ans peut entrer en conflit avec les objectifs d'actionnaires historiques dont les objectifs peuvent être très différents.

 

 

 Partenaires financiers :

 

Le choix entre un financement par emprunt et un financement par levée de fonds est une décision stratégique car il dépendra de l'appétit pour le risque des actionnaires et/ou des dirigeants.

 

S'il existe un calcul théorique permettant d'optimiser le montant de la dette au-delà duquel le coût de financement va devenir croissant, alors le ratio « dette/capital » est généralement déterminé en comparant la structure financière de l’entreprise à celle de son secteur d’activité, dans le pays dans lequel elle exerce.

 

Le degré de maturité dans le cycle de vie de l’entreprise ainsi que la nature des actifs à financer limiteront également la capacité d’endettement de l’entreprise.

 

Une fois la propension au risque des actionnaires et les ratios du secteur déterminés, il faut définir l'exposition au risque de l'entreprise, puis l'exposition au risque des actifs qu'elle veut financer pour calculer le ratio « dette/capital » susceptible de maximiser sa rentabilité, tout en assurant aux créanciers sa capacité à assurer la liquidité à court terme et la solvabilité à moyen terme .

 

En effet, pour attirer les capitaux des investisseurs, l'entreprise doit être en mesure de prouver sa rentabilité par rapport aux autres acteurs du secteur et convaincre ses banquiers que la moindre faiblesse de la conjoncture économique n'affaiblira pas son levier financier et assurer la liquidité de l’entreprise.

 

 Synthèse :

 

·         Déterminer le montant du capital recherché « structure bilancielle cible » et le type d’investisseurs potentiels (investisseurs institutionnels,…)

 

·         Fixer les types d’instruments de capital à émettre en fonction des objectifs poursuivis en matière d’équilibre actionnarial (stabilité à moyen ou long terme de l’actionnariat, capacité de distribution…) par exemple des actions ordinaires, avec ou sans droit de vote, actions à dividende prioritaire sans droit de vote, titres hybrides, convertibles…

 

·         Négocier avec des investisseurs potentiels :

-          Préparer tous les documents nécessaires à la prise de décisions d'investissement (rapport des activités, études de faisabilité, actif, passif, compte de produits et de charges, états des informations complémentaires, plan d'affaires…) ;

-          Se faire assister par des consultants externes comme les cabinets de conseil en évaluation,  cabinets de conseil pour des montages stratégiques et financiers, et recherche d'investisseurs cohérents avec l'entreprise et les actionnaires historiques, et aussi se faire assister par des avocats qui rédigent et négocient les pactes d'actionnaires.


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samedi 24 juillet 2021

Vices de forme qui peuvent annuler un redressement fiscal

 La lecture de la législation fiscale peut révéler les vices de forme suivants:

 

·         Défaut d’envoi de l’avis de vérification à la société ou un contrôle fiscal effectué avant l’expiration du délai de 15 jours ;

·         Réponse de l’inspecteur vérificateur à la société après l’expiration de la période de 60 jours qui lui est imparti par son droit de réponse.

 

La liste des vices de forme n’est pas exhaustive. Les contribuables peuvent les retrouver en vérifiant la régularité de la procédure à différentes étapes.

 

Il existe des vices de forme exposés de manière explicite, comme par exemple le fait que le début et la clôture de l’opération de vérification doivent être constatées par écrit et portées à la connaissance du contribuable ou que la durée de la vérification ne peut excéder 6 mois.

 

Il y en a d’autres qui sont liés à la régularité de la procédure et sont implicitement énoncés.

A titre d'exemple, on peut citer les dispositions du droit fiscal traitant de la notification fiscale ou de la reconstitution du chiffre d’affaires.


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vendredi 23 juillet 2021

Contribuable expatrié et dépôt du bilan de cessation

 Question :

 Une personne étrangère résidant au Maroc « contribuable expatrié » cesse son activité professionnelle et dépose un bilan de cessation d’activité.

Est-ce que l’inspecteur-vérificateur va engager la procédure normale ou la procédure accélérée ?

 

 Réponse :

 Cela dépend de sa résidence fiscale. S'il exprime son souhait de résider dans un autre lieu que le Maroc, c’est la procédure accélérée qui s’applique. S’il continue à vivre au Maroc de ses rentes, c’est en principe la procédure normale qui s’applique.

En revanche, concernant la taxe sur la valeur ajoutée, même s'il a l'intention de résider au Maroc, c’est la procédure accélérée qui s’applique.


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mercredi 14 juillet 2021

Consolidation des comptes : définition, objectif et limites

 La consolidation a pour objet de décrire la situation et les opérations d'un groupe de sociétés  afin de fournir des informations importantes qui doivent dépasser le cadre de la société pour s'orienter vers le groupe.

La méthode consiste à utiliser la technique de consolidation pour présenter au niveau du groupe des documents analogues à ceux qui sont publiés par les sociétés elles-mêmes, bilan et comptes de résultats comme s'il s'agissait d'une seule entreprise.

Il est à noter que l’objet de la consolidation est de fournir des informations significatives sur la réalité financière et économique de l'entité constituée par une société, dite société-mère, et des sociétés contrôlées ou liées à elle, indépendamment de la personnalité juridique de chacune de ces entreprises.

Le terme «consolidation », est originaire des anglo-saxons, a été adopté par les praticiens en France, puis est devenu le terme officiel.

I-                   Définition de la consolidation

 

1-1  Consolidation des bilans

 

Prenons l'exemple d'un groupe composé d'une société mère « M » et de sa filiale « F » qu'elle a créée et dont elle détient toujours 75 % du capital social initial de 200.              

 

 

      Bilan « M » (Fin N)

Titres                     150

Autres actifs         1350

Capital                    400

Réserves                 300

Résultat N             100

Dettes                     700

 


     Bilan « F » (Fin N)

Actifs                      800

 

Capital                    200

Réserves                 100

Résultat  N               40

Dettes                     460

 

D'après ses comptes sociaux, la valeur de « M » est de 800, montant de la différence entre ses actifs et ses dettes (appelée situation nette qui est égale au capital, réserves et bénéfices), estimation établie en retenant à l'actif comme valeur des titres « F », leur coût d'acquisition : 150.

Mais si l'on considère le bilan social de « F », on voit que la valeur de cette société est de 340;

« M » détient 75% du capital de « F », et la valeur de sa part dans « F » à la date du bilan est de 340 x 75% = 255 (pas 100).

La technique de la consolidation permet de substituer dans le bilan de « M », à la valeur comptable des titres « F » (150), leur valeur d'après le bilan de F (255).

De plus, étant donné que le bilan consolidé vise à présenter le patrimoine de l'entité constituée par l'ensemble des sociétés « M » et « F », les dettes et créances réciproques entre « M » et « F » devraient être éliminées.

Il est à noter que la consolidation des bilans consiste à substituer au montant des titres de participation figurant au bilan d'une société, la part de la situation nette des sociétés émettrices qui correspond à ces titres et à éliminer les soldes des opérations effectuées entre sociétés consolidées.

1-2 Consolidation des résultats

Reprenons l'exemple de la société « M » et de sa filiale « F » dont elle détient 75 % du capital. Au cours de l'exercice N, « M » n’a reçu aucun dividende de « F » et a vendu pour 1 500 à « F ».

        Résultats « M » (Exercice N)

Charges               3560

Impôts/Résultat    100

Résultat                 100

Chiffre d’affaires            3600                     

Ventes divers                    160              

 

 

       Résultats « F » (Exercice N)

Charges                     2 420

Pertes                            300

Impôts/Résultat               40            

Résultat                          40

Chiffre d’affaires            2 800                    

 

 

 

Le bénéfice réel de M (disponible pour ses actionnaires) est de 130, selon les informations détaillées:

·         Bénéfice réalisé directement par M :                                                       100

·         Bénéfice réalisé via F (part dans le bénéfice F):                              40x 75 % = 30

La technique de la consolidation permet de re-déterminer dans les comptes de résultats de « M », le véritable résultat de la société « M », car elle est placée à la tête d'un groupe.

En outre, le chiffre d'affaires réel réalisé par M (c'est-à-dire le montant des affaires réalisées avec les tiers étrangers à l'entité constituée par les sociétés M et F) est de 4 900, selon les informations détaillées:

·         Chiffre d'affaires réalisé directement par « M »                                   3 600

·         Chiffre d'affaires réalisé via la filiale « F »                                          2 800

                                                                                 Total                    6 400

·         A déduire: chiffre d'affaires interne réalisé entre « M » et « F »      - 1 500

·         Chiffre d'affaires consolidé de l'entité  M + F                                    4 900

Il est à noter que la consolidation des résultats consiste à cumuler les résultats des sociétés retenues dans la consolidation et à éliminer les opérations réciproques entre ces sociétés.

 

II-                Objectif de la consolidation

·         Quelles informations fournit-elle? On peut opposer deux conceptions de la consolidation, qui peuvent être :

-           soit une bonne méthode de valorisation du portefeuille, en ce sens orientée vers le point de vue financier

-          soit une amélioration de la performance des unités économiques fonctionnelles d'un point de vue économique.


En fait, il s'agit plutôt de deux utilisations complémentaires d'une même information.

·         Si nous vérifions la situation consolidée selon la structure, le pourcentage de participation, la nature des activités du groupe, nous constatons que l'intérêt principal de cette situation correspond :

 

-          soit à la situation réelle d'un ensemble dont les différentes réalités juridiques, créées pour des raisons financières, commerciales, fiscales, etc., ne sont que des apparences (comme les sociétés de production et leurs filiales de commercialisation, ou les sociétés d'ingénierie publiques et leurs sociétés d'équipements auxiliaires);


-   soit à la puissance financière d'un holding


-   soit à la puissance économique et financière effective, créée par les liens entre  les entreprises participant à un même ensemble d'activités coordonnées.

 

·         Que cet intérêt principal soit de nature économique ou financière, l'information est de toute manière fondée sur une expression monétaire: les documents de consolidation établis à partir des comptes sociaux des sociétés faisant partie du groupe.

Les comptes de groupe ne peuvent fournir des informations significatives que lorsque des corrections à caractère économique fréquentes et nécessaires sont apportées à ces éléments de base.

 

·         Les enseignements le plus immédiatement utilisables  des comptes sociaux du groupe concernent la structure financière permettant notamment :

 

-          Analyser et observer le financement du groupe (fonds propres, dettes à long, moyen et à court terme) et son évolution globale;

 

-          Évaluer la relation entre ce changement et la structure des actifs (les immobilisations sont couvertes par les capitaux permanents, le fonds de roulement, etc.) ;

 

-           de mesurer la relation entre le résultat net comptable et le chiffre d'affaires, la rentabilité financière...

 

III-             Limites de la consolidation

 

·         La publication de comptes consolidés est limitée aux groupes de sociétés ayant à leur tête une société et ces comptes ne tiennent pas compte :

-          des « communautés d'intérêts », sans achat d'actions ou d’actions d'autres sociétés, résultant de liens réciproques tels que la désignation de dirigeants communs, organisation d'achats en commun, l'exécution conjointe de commandes importantes, accords de fabrication, l'assistance mutuelle de personnel et d’équipements (cependant, si ces opérations ont une incidence significative au niveau du groupe, une information doit en être fournie dans l’annexe aux comptes consolidés).

-          L'importance des sous-traitants peut être très élevée, et leur sort est souvent étroitement lié à celui du groupe.

·         L'opération de consolidation a les conséquences suivantes : l'élimination des caractéristiques individuelles de chaque société et le remplacement de la réalité juridique de ses éléments par les aspects économiques du groupe; cela limite les possibilités d'analyse et d'observation.

 

·         Par ailleurs, issue des comptabilités des membres du groupe, elle souffre des mêmes lacunes qu'elles malgré les rectifications susceptibles d'être pratiquées.
Cela concerne notamment les immobilisations:

 

-          Si elles sont maintenues à la valeur d'origine historique retenue dans les comptes sociaux, cela conduira à une sous-estimation et à une grande hétérogénéité;

 

-          Si elles sont librement revalorisées lors des opérations de consolidation, des facteurs subjectifs et des risques de surestimation seront introduits.

 

Cependant, la consolidation est le meilleur moyen d'analyse économique et financière des groupes de sociétés qui peut être fourni aux actionnaires, à la communauté financière et au public.

 

La nature de cet outil d'information destiné aux investisseurs a longtemps été considérée comme le seul objet de la consolidation.

 

Cependant, on s'aperçoit aujourd'hui qu'il peut aussi servir d'outil de gestion pour les chefs d'entreprises, car il forme un système d'information interne coordonné et met en œuvre la standardisation des procédures et une clarification permanente des relations entre les sociétés consolidées.

 

 En outre, l'étude des groupes peut donner une nouvelle dimension à l'analyse économique dans le cadre des comptes nationaux.


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samedi 10 juillet 2021

Comment gérer parfaitement un contrôle fiscal ?

 Le contrôle fiscal est le pouvoir conféré par la loi aux autorités fiscales de contrôler les déclarations des contribuables requises par la loi.

 

Il se concrétise par le pouvoir dévolu à l'administration fiscale de réparer les éventuelles omissions, insuffisances ou erreurs commises par les contribuables.

 

Par conséquent, les impôts les plus importants qui le composent sont l'impôt sur les sociétés (IS), l'impôt sur le revenu (IR) et la taxe sur la valeur ajoutée (TVA).

 

Le contrôle fiscal suit le processus suivant:

 

* Réception de l’avis de vérification de la comptabilité : l’administration fiscale informe l’entreprise qu’un inspecteur-vérificateur des impôts se rendra au siège de l'entreprise pour procéder à la vérification de la comptabilité au titre des impôts et taxes pour une période déterminée.

 

* Procès verbal de début de la vérification signé par l’inspecteur- vérificateur et le directeur général de la société (ou mandataire).

 

* Première lettre de mise en demeure concernant  le défaut de présentation des documents comptables. En cas d'absence de documents, l’administration fiscale envoie une deuxième lettre de mise en demeure.

 

* Procès-verbal de clôture de la vérification sur place : signé par l’inspecteur-vérificateur et le signataire de la société objet de vérification.

 

* Première lettre de notification qui a pour objet la notification des bases d’imposition relatives à l’IS, TVA et l’IR sur salaire envoyée par la l’administration fiscale à l’attention du représentant de la société.

 

Cette lettre est accompagnée de pièces jointes, telles que le tableau récapitulatif des réintégrations concernant l’IS,  le récapitulatif des rappels de TVA, ainsi qu’un certificat de remise signé conjointement par les représentants de l’administration fiscale et le signataire de la société objet de contrôle fiscal.

 

* Réponse de la société à la première notification : conformément aux dispositions du livre des procédures fiscales, une  réponse détaillée doit être apportée à chacun des chefs de redressements envisagés.

 

* Deuxième lettre de notification émise par l’administration fiscale fait référence de la réponse de la société à la première lettre de notification avec des annexes faisant état, de la nature, des motifs et des montants détaillés des chefs de redressements maintenus.

 

* Réponse de la société : conformément au livre des procédures fiscales, la société demande le pourvoi devant la commission locale de taxation (CLT) sur les chefs de redressements maintenus.

 

* La Commission Nationale de Recours Fiscal (CNRF) : Si le contribuable ou l'administration fiscale n'accepte pas la décision de la commission locale de taxation, celle-ci interviendra.


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Dégrèvement fiscal, Bases d’imposition notifiées

 Question 1 :

Quand est ce qu’un dégrèvement d’office (dégrèvement fiscal  automatique) est effectué par le service d’assiette ?

Réponse 1 :

Un dégrèvement d’office est établi par l’assiette s’il y a une erreur comme un double emploi, un faux emploi, ou une erreur matérielle.

 

Question 2 :

Est-ce que les bases d’imposition notifiées « chefs de redressement » en matière de redressement fiscal peuvent être objet de modification ?

Réponse 2 :

Les bases d’imposition notifiées peuvent connaitre un mouvement vers le bas plutôt que vers le haut car ce sont des bases maximales.

L’inspecteur-vérificateur fixe un montant. Dans sa réponse le contribuable avance des arguments fondés.

En tenant compte desdits arguments, l’inspecteur-vérificateur révise la base d’imposition vers le bas lors de sa deuxième notification

S’il révise à la hausse les bases d’imposition cela constituerait un vice de forme.


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jeudi 8 juillet 2021

Redressement fiscal : Avis de vérification, notification fiscale et imposition d’office

 Question :

Le contribuable est vérifié. Il fait l’objet d’une procédure de vérification fiscale, il répond dans les délais à la première et à la deuxième lettre de notification fiscale de l’inspecteur-vérificateur.

Il est en désaccord avec l’administration fiscale sur le montant des redressements arrêtés par l’inspecteur. Après avoir répondu à la deuxième notification émise par l’inspecteur dans les délais, il est imposé d’office.

Cela constitue-t-il un vice de forme ? Est-ce que l’imposition est plutôt régulière ?

Réponse :

En cas de désaccord avec l’inspecteur-vérificateur, le contribuable doit  répondre dans les délais.

Désormais, s’il a répondu dans les délais, mais a oublié de mentionner par écrit qu’il se pourvoit devant la commission locale de taxation (CLT), alors cet oubli involontaire constitue un vice de forme.

L’inspecteur des impôts ne peut pas prendre l’initiative de soumettre le dossier de son propre chef devant la commission locale de taxation, car cela risque également de provoquer un vice de forme.

Son rôle est de centraliser les recours des contribuables devant la commission locale de taxation (CLT).

Le recours devant la commission locale est initié par le contribuable et non pas par l'administration fiscale.


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mardi 6 juillet 2021

Est-ce que les plus values latentes sont imposables ?

 En principe les plus values latentes ne sont pas imposables. Pour qu’elles le deviennent, ils doivent être réalisés. Par exemple, supposons qu'une entreprise attribue des actions gratuites à ses actionnaires ayant une valeur comptable. Les réserves ont été incorporées au capital social et ont donné lieu à une distribution d’actions gratuites.

Dans ce cas, il s'agit de plus-values ​​latentes, facilement assimilables à des distributions de dividendes sous forme d'actions.

Les autorités fiscales ne les prendront en considération que lorsqu'elles seront réalisées, c'est-à-dire lorsqu'elles seront cédées.

La question qui va se poser est celle de la détermination de la valeur de l'acquisition.

La considérerons-nous égal à zéro parce qu'elle est gratuite ou considérerons-nous la valeur comptable?

Afin de lutter contre l’évasion fiscale, l’administration fiscale les imposera.


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Optimisation de la structure du bilan pour un équilibre actionnarial

 L’effet de levier déterminé par le ratio « Endettement sur fonds propres », ou « Endettement/Ebitda » (l’Ebitda est le résultat avant charges financières, impôts, amortissements et provisions, mais après provisions pour dépréciation de stocks et clients) dans une approche pour les flux de trésorerie est un facteur indispensable qui détermine la notation de la banque, et donc l’évaluation de la capacité de financement de l’entreprise.

Les fonds propres étant subordonnés à tous les autres apporteurs de capitaux en cas de liquidation,  ils supportent en premier les pertes. Ainsi, plus le levier financier est faible, meilleure est la notation de la banque, plus la flexibilité financière est grande, et mieux les clients et les fournisseurs perçoivent le sérieux de l'entreprise.

Au contraire, en raison de la déductibilité des charges financières de la dette et de la non-déductibilité des paiements de dividendes, le financement d'une entreprise avec peu ou pas de levier financier entraînera des coûts importants.

De plus, le coût de la levée de fonds est généralement doublé, car d'une part, il réduit l'assiette des droits de dividende des actionnaires existants, et d'autre part, il ouvre la voie à la réduction du contrôle par les actionnaires.

Cependant, ces deux arguments ne sont pas inévitables.

L'équation économique entre la dette et le capital est relativement facile à résoudre. En comparant avec les ratios sectoriels, il est possible d'approcher le point d'équilibre auquel le coût de la dette augmentera légèrement sans calcul ; cette équation sera complétée par des discussions avec les banquiers et les consultants.

Il est important de préciser qu'au fur et à mesure de la croissance de l'entreprise, le ratio doit intégrer l'analyse de la dette en multiples de cash-flow/Ebitda. Se limiter à la perspective comptable des fonds propres sera limité car ils reflètent plus le passé de l'entreprise que l'avenir.

La mise en place d'opérations de financement qui conduiront à l'optimisation de la structure du bilan n'est pas le seul calcul issu de l'optimisation de l'allocation Dette/Fonds propres.

Elle résulte d’une combinaison de modes de financement adaptés à la nature des risques qu'ils encourent pour financer les actifs, à leur disponibilité sur le marché et aux coûts/bénéfices associés à chaque option que l'entreprise ouvre.

Une fois la première étape franchie, l'entreprise devra arbitrer entre les différentes options disponibles pour répondre à ses besoins. Par exemple, les solutions de financement seront différentes selon que la structure financière peut soutenir son rythme de croissance, de faire face à une rentabilité insuffisante pour honorer les engagements auprès des organismes de crédit, de financer une acquisition d’immobilisation, de réaliser une opération sur le capital social par exemple.

Ainsi, la règle d'« optimisation relative » de la structure du bilan va dériver plusieurs structures optimales en fonction du secteur d'activité et du cycle de vie de l'entreprise.

Par conséquent, au stade du démarrage, les entreprises ont besoin de plus de fonds propres pour compenser les risques. Les entreprises parvenues à maturité avec des marges bénéficiaires élevées utiliseront davantage de dettes pour bénéficier des incitations fiscales associées et maintenir l'équilibre de l’actionnariat et l’optimisation de la structure du bilan.   


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Quelle est la relation entre l'audit financier et le contrôle de gestion ?

I-   Le contrôle de gestion fournit des orientations pour une prise de décision efficace Pour gérer efficacement une organisation, il est ...