L’effet de levier déterminé par le ratio « Endettement sur fonds propres », ou « Endettement/Ebitda » (l’Ebitda est le résultat avant charges financières, impôts, amortissements et provisions, mais après provisions pour dépréciation de stocks et clients) dans une approche pour les flux de trésorerie est un facteur indispensable qui détermine la notation de la banque, et donc l’évaluation de la capacité de financement de l’entreprise.
Les fonds propres étant subordonnés à tous les autres apporteurs de
capitaux en cas de liquidation, ils
supportent en premier les pertes. Ainsi, plus le levier financier est faible,
meilleure est la notation de la banque, plus la flexibilité financière est
grande, et mieux les clients et les fournisseurs perçoivent le sérieux de
l'entreprise.
Au contraire, en raison de la déductibilité des charges financières
de la dette et de la non-déductibilité des paiements de dividendes, le
financement d'une entreprise avec peu ou pas de levier financier entraînera des
coûts importants.
De plus, le coût de la levée de fonds est généralement doublé, car
d'une part, il réduit l'assiette des droits de dividende des actionnaires
existants, et d'autre part, il ouvre la voie à la réduction du contrôle par les
actionnaires.
Cependant, ces deux arguments ne sont pas inévitables.
L'équation économique entre la dette et le capital est relativement
facile à résoudre. En comparant avec les ratios sectoriels, il est possible
d'approcher le point d'équilibre auquel le coût de la dette augmentera
légèrement sans calcul ; cette équation sera complétée par des discussions avec
les banquiers et les consultants.
Il est important de préciser qu'au fur et à mesure de la croissance
de l'entreprise, le ratio doit intégrer l'analyse de la dette en multiples de
cash-flow/Ebitda. Se limiter à la perspective comptable des fonds propres sera
limité car ils reflètent plus le passé de l'entreprise que l'avenir.
La mise en place d'opérations de financement qui conduiront à
l'optimisation de la structure du bilan n'est pas le seul calcul issu de l'optimisation
de l'allocation Dette/Fonds propres.
Elle résulte d’une combinaison de modes de financement adaptés à la
nature des risques qu'ils encourent pour financer les actifs, à leur
disponibilité sur le marché et aux coûts/bénéfices associés à chaque option que
l'entreprise ouvre.
Une fois la première étape franchie, l'entreprise devra arbitrer
entre les différentes options disponibles pour répondre à ses besoins. Par
exemple, les solutions de financement seront différentes selon que la structure
financière peut soutenir son rythme de croissance, de faire face à une
rentabilité insuffisante pour honorer les engagements auprès des organismes de
crédit, de financer une acquisition d’immobilisation, de réaliser une opération
sur le capital social par exemple.
Ainsi, la règle d'« optimisation relative » de la structure du
bilan va dériver plusieurs structures optimales en fonction du secteur
d'activité et du cycle de vie de l'entreprise.
Par conséquent, au stade du démarrage, les entreprises ont besoin
de plus de fonds propres pour compenser les risques. Les entreprises parvenues
à maturité avec des marges bénéficiaires élevées utiliseront davantage de
dettes pour bénéficier des incitations fiscales associées et maintenir
l'équilibre de l’actionnariat et l’optimisation de la structure du bilan.