Il
est nécessaire de regarder l'inventaire des produits finis sous un autre angle.
N'oubliez
pas que les produits finis sont des biens transformés que l'entreprise souhaite
vendre.
Afin
d'illustrer clairement les questions soulevées ici, reprenons la distinction de
l’article précédent du stock de marchandises et de matières premières en
expliquant la vision inversée qu’elle opère.
Chapitre I – L’entreprise
est en situation de stockage
Dans cette situation,
on part de l’idée que la société a mis en stock une fraction de sa production
effectuée au cours de l’année.
Autrement dit, une
partie de la production au cours de l’exercice n’a pas été vendue et ne figure
pas dans le chiffre d’affaires facturé.
Cela signifie que le
chiffre d’affaires ne reflète pas le
montant de la production réelle de l’exercice comptable.
Par conséquent, nous devons ajouter le
supplément de biens stockés, fabriqué au cours de cet exercice, aux ventes déjà
comptabilisées sous forme de chiffre d’affaires.
Exemple :
Soit une société dont
le stock initial de produits finis s’élève à 12000 DH et dont le stock final s’élève
à 14000 DH. Afin d'évaluer avec précision la production de l’exercice, nous
devons être attentif quant à la constatation de la variation de stock de 2000
DH, qui correspond à l’augmentation de produits.
Comment convertir cette
situation dans les comptes ?
Nous utilisons le
compte « 713. Variation des stocks de produits » qui traduit dans
les comptes la variation de stocks des produits finis. Comme les comptes
de produits, ce compte sera crédité si la variation de stocks est
positive (Stock final – Stock initial
> 0) et débité si la variation de stocks est négative (Stock final – Stock
initial < 0). Ce deuxième cas sera expliqué dans le scénario suivant.
Nous aurons l’écriture
comptable suivante au journal :
N°
Compte |
Libellé |
Débit |
Crédit |
31500 |
Stock
de produits finis |
2 000 |
|
71300 |
Variation
des stocks de produits |
|
2 000 |
Cette écriture engendre deux
conséquences :
·
Au bilan, le
stock de produits finis s’augmente de 2000 DH et passe ainsi à 14000 DH
·
Au compte de
résultat, nous avons constaté un produit supplémentaire de 2000 DH, ce qui a
beaucoup augmenté le résultat comptable.
Chapitre II –
L’entreprise est en situation de déstockage
Dans cette situation,
on peut considérer qu’une partie des ventes ne provient pas de la production de
l’exercice, mais que l’entreprise a commencé à utiliser son stock de produits
finis de début d’année.
Apparemment, l’entreprise
a vendu des biens qui avaient été produits dans l’exercice précédent. On a donc
surestimé la production réelle de l’exercice, puisque ces ventes sont
constatées dans le chiffre d’affaires. Ce surcoût doit être déduit des ventes
pour rétablir la production réelle de l’exercice actuel.
Exemple :
Le stock initial d’une
entreprise est de 22 000 DH et le stock final est de 15000 DH. Elle a
surestimé sa production, car une partie des ventes ne provient pas des biens
produits au cours de l’exercice mais du stock provenant de l’exercice antérieur.
Donc, on va déduire des ventes le montant égal au déstockage :
15 000 – 22 000 = -7 000
DH
L’écriture comptable au
journal est la suivante :
N°
Compte |
Libellé |
Débit |
Crédit |
31500 |
Stock
de produits finis |
|
7 000 |
71300 |
Variation
des stocks de produits |
7 000 |
|
Ainsi, les incidences
comptables sont les suivantes :
·
Le stock
figurant au bilan diminue de 7000 DH pour apparaitre à la somme de 15000 DH.
·
Le résultat comptable
de l’entreprise va diminuer d’un montant
de 7 000 DH du fait de la baisse des produits, car nous avons débité un compte
de produit.